Vendredi 1er mars
Nos patrouilles, opérant dans la région de Beaumont et en Lorraine, ont ramené des prisonniers.
Canonnade assez vive au nord de la cote 344 (rive droite de la Meuse).
Nous avons jeté plus d'une demi-tonne d'explosifs sur les casemates et la gare de Trèves. Quatre éclatements ont été constatés sur les fourneaux de l'usine à gaz et huit à la gare.
Dans la même nuit, près d'une tonne et demie de projectiles a été jetée sur les champs d'aviation de la région de Metz et des éclatements ont été constatés dans les hangars et baraquements. Un aéroplane ennemi a été abattu à proximité de l'aérodrome. Tous nos appareils sont rentrés indemnes, en dépit de la violence du tir des canons spéciaux et des mitrailleuses ennemies.
Les troupes anglaises ont exécuté avec succès un coup de main sur les tranchées ennemies du Greenland Hill (nord de la Scarpe). Un autre raid de troupes anglaises et écossaises sur les positions allemandes de la partie sud de la vallée d'Houthulst leur a valu douze prisonniers et trois mitrailleuses.
Sur le front italien, actions d'artillerie intermittentes. Des patrouilles ennemies ont été repoussées à Rapo. Au nord du col del Rosso, une patrouille Italienne a pris deux bombardes de 280 et une vingtaine de mitrailleuses. Un ballon captif autrichien a été abattu.

Samedi 2 mars
La lutte d'artillerie a pris un caractère d'assez grande intensité dans la région au nord et au nord-ouest de Reims, ainsi qu'en Champagne, principalement dans la région des Monts, vers Tahure et de part et d'autre de la Suippe.
Au sud-ouest de la Butte du Mesnil, les Allemands, qui avaient pris des tranchées avancées et qui en avaient été ensuite chassés, sont revenus à l'assaut. Après plusieurs tentatives infructueuses, qui leur ont valu de lourdes pertes, ils sont parvenus à prendre pied dans une partie des positions que nous avions conquises le 13 février.
Sur la rive droite de la Meuse et en Woëvre, l'ennemi a bombardé violemment nos premières lignes sur le front Beaumont-bois Le Chaume, ainsi que dans la région de Seichepray, où un fort coup de main a été repoussé.
Sur deux des points qu'ils ont attaqués, les Allemands se sont heurtés à des éléments d'infanterie américaine. Nos alliés ont partout maintenu leur ligne intacte.
Sur le front britannique, activité de l'artillerie ennemie entre Ribécourt et la Scarpe.
Les aviateurs anglais ont bombardé un important champ d'aviation entre tournai et Mons.
Sur le front italien, canonnade et combats d'artillerie. Des patrouilles ont enlevé un important matériel sur le plateau d'Asiago. Un avion autrichien a été abattu.

Dimanche 3 mars
La lutte d'artillerie signalée la veille depuis le Chemin des Dames jusqu'à la Meuse, s'est poursuivie avec une intensité marquée et a été accompagnée d'action d'infanterie très vives au cours desquelles nous avons gardé partout l'avantage.
L'activité agressive de l'ennemi s'est notamment manifestée au nord-ouest et au sud-est de Reims. Des forces allemandes ont tenté de déboucher sur le saillant de Neufchâtel. Nos feux ont désorganisé l'attaque. Des fractions ennemies qui avaient pris pied dans nos tranchées avancées en ont été chassées par une contre-attaque.
D'autres détachements allemands ont tenté d'aborder nos lignes en face de la Pompelle. Sous nos feux, ils ont dû précipitamment regagner leurs tranchées de départ. L'ennemi a ensuite prononcé une attaque plus violente. Elle a pris pied dans un petit ouvrage à l'ouest du fort, puis en a été délogée.
En Champagne, l'ennemi a attaqué sur un front de 800 mètres au Cornillet. Il a subi un échec complet. Il a essuyé un autre échec à l'est du Téton.
Sur la rive gauche de la Meuse, action locale d'artillerie dans le secteur d'Haucourt.
Deux coups de main ennemis ont échoué en Lorraine et dans les Vosges.
En Macédoine (sud-ouest de Serés), les Anglais. ont repoussé un détachement bulgare. Les aviateurs ennemis ont opéré à l'ouest de Petric et sur la gare de Pardovica (Vardar).

Lundi 4 mars
Deux tentatives de coup de main ennemis, au nord du Chemin des Dames et dans le bois de Malancourt, ont échoué sous nos feux.
Bombardements assez vifs sur le front du bois Le Chaume.
En Lorraine, au nord-est de Reillon, nos tirs d'artillerie ont empêché une attaque en préparation de sortir de ses lignes.
Sur le front britannique, un coup de main a été exécuté avec succès sur les lignes allemandes au sud-est d'Armentières.
Des détachements ont été rejetés avant d'avoir pu aborder les lignes de nos alliés, au nord-ouest de Saint-Quentin et à l'est d'Arleux-en-Gohelle.
Une troisième tentative sur les tranchées britanniques de la région de Pontruet a échoué à la suite d'un corps à corps avec les patrouilles alliées. L'ennemi a subi des pertes importantes.
Un certain nombre de prisonniers sont restés aux mains des Anglais. Sur le front italien, échec d'une tentative ennemie dans le val Frenzela.
Canonnade réciproque sur le reste du front.
Les maximalistes ont signé à Brest-Litowsk une paix qui prend date du 3 mars.
Les Allemands ont débarqué dans l'archipel finlandais d'Aland. Ils ont notifié leur décision à la Suède.

Mardi 5 mars
Lutte d'artillerie dans les régions de Beaumont et de Bezonvaux, ainsi qu'en Haute-Alsace, au Ban-de-Sapt et à l'est de Largitzen.
A l'est de la Meuse, nous avons exécuté, malgré une tempête de neige, un large coup de main sur les organisations ennemies à la tranchée de Calonne. Nos troupes ont pénétré jusqu'à la quatrième ligne allemande sur un front de 1200 mètres et une profondeur atteignant 500 mètres en certains points.
Au cours de ce coup de main, une contre-attaque ennemie lancée sur notre flanc gauche a été repoussée après un vif combat qui a coûté des pertes importantes à nos adversaires. Le chiffre des prisonniers dénombrés dès le premier moment dépasse 150. Nous avons également ramené du matériel. Nos pertes sont légères.
Au nord-ouest de Bezonvaux, un coup de main allemand a échoué. D'autres ont échoué en Lorraine, dans la région de Parroy, vers Neuvillers et vers Bures et Vého.
En Haute- Alsace, nous avons arrêté une tentative ennemi.
Les Anglais out effectué avec succès un certain nombre de coups de main. Les Australiens ont pénétré dans les tranchées allemandes à Warneton, tuant une cinquantaine d'hommes, ramenant onze prisonniers.
Les troupes de Middlesex ont abordé les positions ennemies au nord de Passchendaele et ramené des prisonniers.
Un raid allemand a échoué au sud de Saint-Quentin.
Lutte d'artillerie et fusillade sur le front italien.

Mercredi 6 mars
Au nord du Chemin des Dames et à l'est de Courcy, nous avons réussi des coups de main sur les tranchées ennemies et ramené une vingtaine de prisonniers.
Sur la rive droite de la Meuse, la lutte d'artillerie a été violente dans la région des Caurières et du bois Le Chaume. Sur ce dernier point, les Allemands ont prononcé une attaque qui a été repoussée après un vif combat.
Une autre tentative ennemie au bois des Chevaliers, a subi un échec complet et nous a permis de faire des prisonniers.
En Lorraine, un coup de main allemand sur les tranchées tenues par les Américains, a été repoussé. Les patrouilles de nos alliés, opérant dans la même région, ont fait des prisonniers.
Dans les Vosges, l'ennemi a vainement tenté sur plusieurs points d'aborder nos lignes.
Sur le front britannique, au cours d'un coup de main exécuté avec succès près de Warneton, les Australiens ont fait un certain nombre de prisonniers et enlevé deux mitrailleuses.
Un détachement ennemi qui attaquait un poste anglais dans la même région a été rejeté après combat.
Les patrouilles anglaises ont fait des prisonniers aux alentours de Saint-Quentin.
L'activité combative s'est limitée, par suite du mauvais temps sur le front italien.
Canonnade dans le val Lagarina.
Le long de la Piave, les batteries ennemies ont été réduites au silence par des concentrations de feux.
Les Allemands annoncent que la signature de la paix est imminente entre les empires du Centre et la Roumanie.
Une protestation s'élève dans toute la Russie contre le traité humiliant conclu à Brest-Litowsk, par Trotski et Lenine. Elle est surtout vive à Moscou.

Jeudi 7 mars
Actions d'artillerie, parfois vives, dans la région de la Pompelle, en Champagne et dans quelques secteurs des Vosges.
Un coup de main ennemi vers la Main de Massiges est resté sans succès.
Sur le front britannique, l'artillerie ennemie s'est montrée plus active que de coutume, au sud de Saint-Quentin et vers le bois Grenier; elle a été assez active à l'ouest de Cambrai, au sud-est et au nord-est d'Ypres.
Les pilotes britanniques ont fait du réglage et quelques reconnaissances. Ils ont jeté des bombes sur les voies de garage de Mouscron (nord-est de Lille) et sur des objectifs voisins des lignes ennemies. Deux appareils allemands ont été abattus en combats aériens et un troisième, contraint d'atterrir désemparé. Un appareil anglais n'est pas rentré.
Nos alliés ont bombardé la gare d'Ingelmunster et un champ d'aviation au nord-est de Saint-Quentin. Tous leurs appareil sont rentrés indemnes.
Sur le front italien, reprise d'artillerie, entre le lac de Garde et l'Astico, dans la région de Monterello et le long du littoral.
Nos alliés ont concentré des feux sur des troupes ennemies en marche du côte d'Asiago, au Sud de Primolano et sur la rive gauche de la Piave.
Un aviateur anglais a abattu un avion ennemi près de Conegliano.
Le croiseur anglais Calgarian a été torpillé.

Vendredi 8 mars
Bombardement assez violent de la région de Reims et vers Prunay.
Nous avons arrêté des coups de main ennemis en Champagne, dans le secteur des Marquises, dans les Vosges et dans la région du Linge.
Au Violu, assez grande activité des deux artilleries.
Des avions allemands ont bombardé la région au nord de Nancy. Pas de victimes.
De notre côté, nous avons abattu quatre avions allemands.
Notre aviation de bombardement a lancé 12.000 kilos d'explosifs sur les gares et dépôts de munitions de la zone ennemie.
Sur le front britannique, une tentative de raid ennemi, effectuée à la faveur d'un violent barrage d'artillerie, à l'est d'Epehy, a complètement échoué. D'autres détachements, qui tentaient d'aborder nos lignes au sud-est du bois Grenier et à l'est de Poelcapelle ont été également repoussés.
Activité de l'artillerie allemande dans la vallée de la Scarpe, à l'ouest de Lens et à l'est d'Ypres et grande activité dans le secteur de Neuve-Chapelle.
Sur le front de Macédoine, actions d'artillerie sérieuses sur le front Doiran-Vardar, au nord de Lomnica et dans la boucle de la Cerna. Nous avons ramené, par coup de main, des prisonniers bulgares.

Samedi 9 mars
Assez grande activité de l'artillerie ennemie devant la Pompelle et dans la région d'Avocourt.
En Lorraine, nous avons repoussé un fort coup de main ennemi sur Moncel. Les assaillants, qui ont subi des pertes sérieuses, ont laissé une dizaine de prisonniers, dont un officier entre nos mains.
Sur le front britannique, activité de l'artillerie allemande vers Ribécourt et dans la vallée de la Scarpe.
Grande activité des deux artilleries dans le secteur d'Ypres, entre la route de Menin et la forêt d'Houthulst.
Dans le secteur de Neuve-Chapelle, des détachements ennemis, à la faveur de l'épais brouillard, ont attaqué quelques postes britanniques avancés au nord-ouest de la Bassée. Les assaillants ont réussi à pénétrer dans un des postes d'où quelques hommes ont disparu. Sur les autres points, ils ont été rejetés, laissant des prisonniers.
Un raid aérien a eu lieu sur Londres. On compte 11 morts et 56 blessés. L'attaque, pour la première fois, a eu lieu par une nuit sans lune.
L'Allemagne a signé un traité avec la Finlande.
Le cabinet espagnol, présidé par M. Garcia Prieto, a démissionné.

Dimanche 10 mars
Des coups de main ennemis au bois le Prêtre et dans les secteurs du Reillon et de Letiscourt, ont complètement échoué.
Un avion allemand a été abattu par nos canons spéciaux.
Sur le front italien, les patrouilles de nos alliés ont harcelé efficacement l'adversaire et provoqué une vive réaction de feux. Dans le val Riofredo (plateau d'Asiago), de petits groupes ennemis qui tentaient de rejoindre la ligne italienne, ont été accueillis par des rafales de mitrailleuses et mis en fuite.
Des batteries et des aviateurs anglais ont abattu un avion et incendié deux ballons captifs ennemis. Des hydravions de la marine royale ont jeté deux tonnes de bombes sur des baraquements et des bivouacs ennemis dans la Basse Piave.
En Palestine, les troupes britanniques ont à nouveau progressé au nord de Jérusalem, et bombardé les positions ennemies. Les Turcs ont détruit un pont sur le Jourdain.
En Afrique orientale, les opérations se poursuivent avec succès contre les Allemands.
A la suite de la démission du cabinet Garcia Prieto, le roi Alphonse XIII a reçu les chefs de partis.
Trotski annonce qu'il résilierait ses fonctions de commissaire du peuple.

Lundi 11 mars
Nous avons repoussé des coups de main au sud de Bétheny, sur la rive gauche de la Meuse et dans les Vosges. L'ennemi a subi des pertes et laissé des prisonniers entre nos mains.
Nos détachements, pénétrant dans les lignes allemandes, à l'est d'Auberive et dans la région de Badonviller, ont opéré de nombreuses destructions et fait des prisonniers.
Deux avions allemands ont été abattus par nos pilotes et dix autres, gravement endommagés, sont tombés dans leurs lignes.
Notre aviation de bombardement a effectué plusieurs sorties: 14000 tonnes de projectiles ont été lancés sur les gares, cantonnements et terrains d'aviation de la zone ennemie. Plusieurs incendies ont été constatés.
Les Anglais ont exécuté avec succès des coups de main au nord-ouest de Saint-Quentin et au sud-est de Cambrai. L'ennemi a eu un certain nombre de tués et a laissé des prisonniers.
Activité de l'artillerie allemande dans le secteur d'Armentières, à l'est de Wytschaete et sur la route de Menin.
En Macédoine, dans la vallée de la Cerna, les troupes britanniques ont exécuté avec succès plusieurs coups de main dans les lignes bulgares.
Dans la boucle de la Cerna, après une violente préparation d'artillerie, un détachement ennemi a tenté une attaque sur nos positions au nord d'Orchovo. Il a été repoussé.

Mardi 12 mars
Au nord de l'Aisne, nous avons exécuté deux coups de main dans la région de Fresnes et au nord de Courtecon.
Bn Champagne, l'ennemi a tenté d'aborder nos lignes aux approches de la route Saint-Hilaire-Saint-Soupplet. Ila été rejeté par notre contre-attaque et a laissé des prisonniers entre nos mains.
Sur la rive gauche de la Meuse, après un violent bombardement, une double attaque à laquelle participaient des troupes spéciales d'assaut, a été menée contre nos positions de la côte de l'Oie et du Mort-Homme. Les assaillants ont été partout repoussés. Sur la rive droite, vive action de l'artillerie au bois des Caurières.
Au nord de Saint-Mihiel, nous avons dispersé un fort groupe ennemi qui, de Seuzey, cherchait a aborder nos tranchées.
Les troupes américaines ont, en Lorraine, effectué une incursion hardie dans les lignes allemandes.
Les troupes britanniques ont exécuté avec succès au sud de Saint-Quentin un coup de main qui leur a permis de tuer ou de capturer, un certain nombre d!ennemis et de ramener deux mitrailleuses.
Un détachement allemand, qui tentait d'aborder les lignes au nord-ouest de la Bassée à été rejeté par les feux de l'artillerie anglaise et les mitrailleuses. Un nouveau raid de gothas a eu lieu sur Paris.
Les Autrichiens ont bombardé Naples par avions. On signale 74 victimes.

Mercredi 13 mars
Au cours du raid qui a eu lieu sur Paris, dans la nuit du 11 au 12, neuf escadrilles allemandes se sont dirigées vers la capitale. Près de soixante avions ont réussi à franchir nos lignes. Il y a eu à Paris des dégâts et des victimes. 29 personnes ont péri sous les bombes et 66 sont mortes étouffées dans une panique à une station du métropolitain.
Les Allemands ont éprouvé des pertes sérieuses. Quatre de leurs appareils, dont trois gothas quadruplaces et un appareil biplace ont été abattus ou contraints d'atterrir dans l'intérieur de nos lignes.
Pendant le raid, nos avions de bombardement ont exécuté une contre-offensive extrêmement vigoureuse sur les aérodromes de départ ennemis qui ont reçu 5.800 kilos de bombes. On a observé de nombreux éclatements ayant atteint leur but.
Bombardement assez vif sur la rive droite de la Meuse, en Lorraine, dans la région du Reillon et d'Ancerviller.
Sur le front britannique, les Australiens ont effectué avec succès des coups de main sur les postes allemands, à l'est et au nord-est de Messines. Ils ont tué un certain nombre d'ennemis et ramené des prisonniers. Leurs pertes ont été légères.
Activité des deux artilleries au sud-est d'Armentières et au nord-est et à l'est d'Ypres.
Les aviateurs anglais, ont jeté plus de 490 bombes sur les gares de Reims, Roulers, Ledeghem et Solesmes. Ils ont également bombardé, en plein jour, Coblentz.
Ils ont abattu trois ballons ennemis et cinq aéroplanes.
Un raid de dirigeables allemands a eu lieu en Angleterre sur le Yorkshire.
Le président Wilson a exprimé à la nation russe sa sympathie en lui disant qu'il ne laisserait pas toucher à l'indépendance de sa politique intérieure.
Le statthalter d'Alsace-Lorraine lance une proclamation pour affirmer que le pays d'empire restera allemand.

Jeudi 14 mars
Au nord-ouest de Reims, les Allemands ont tenté, dans la région de Loivre, un coup de main qui a complètement échoué.
En Champagne, à la suite d'un bombardement violent de la région des Monts, les Allemands ont dirigé une attaque sur nos positions, à l'est de Vaudesincourt.
Après un vif combat, nos troupes ont rejeté l'ennemi de quelques éléments avancés où il avait pris pied, en lui infligeant des pertes sérieuses.
Assez grande activité des deux artilleries sur la rive gauche de la Meuse.
Un appareil allemand a été abattu. Trois autres, gravement endommagés sont tombés dans leurs lignes.
Sur le front britannique, un détachement ennemi, qui tentait d'aborder les lignes de nos alliés vers la Vacquerie, a été dispersé.
Un coup de main, effectué avec succès au nord de Lens, a permis aux Anglais de ramener des prisonniers.
Au sud d'Armentières, un poste britannique a été attaqué à la suite d'un violent bombardement, par un fort détachement ennemi.
Sur le front italien, canonnade dans la Haute Montagne (Tonale, Cristallo, Stelvio) et dans la plaine du Piave. Combats d'aviation dans la région du littoral.
Les troupes turques sont rentrées dans Erzeroum.
Les Austro-Allemands sont devant Odessa


Le chaos du champ de bataille britannique





Mitrailleuses dans les trousd'obus - Blessés qui viennt d'être relevés

Le champ de bataille où l'on vient de se battre avec un acharnement effroyable, et pour la troisième fois, est devenu un indiscriptible chaos. Les tranchées sont nivelées par les tirs de barrages et par les entonnoirs des lourds projectiles. Et ce sont ces entonnoirs qui sont devenus des retranchements pour les combattants. Voici des mitrailleuses installées dans deux trous creusés par des projectiles allemands et s'apprêtant à tirer dans les rangs ennemis. Au dessous : les premiers blessés.


Vendredi 15 mars
Légère activité d'artillerie de part et d'autre en Champagne, dans les régions des Monts, dans les Vosges, à l'est de Saint-Dié et dans la région de l'Hartmannswillerkopf.
Trois appareils allemands ont été abattus par nos pilotes.
Notre aviation de bombardement a effectué plusieurs sorties. Neuf mille huit cent kilos de projectiles ont été lancés sur les gares, usines et terrains d'aviation de la zone ennemie.
En Macédoine, activité d'artillerie sur la rive droite du Vardar et au nord-ouest de Monastir.
Nombreux bombardements exécutés par les aviations alliées sur la ligne Sérès, Drama, sur les dépôts ennemis de la vallée du Vardar et sur la gare de Berauci, au nord de Monastir.
Sur le front britannique, nos alliés ont exécuté des coups de main sur les tranchées allemandes, au sud-est d'Epehy et ont ramené des prisonniers.
Des tentatives de raids ennemis, au nord de la voie ferrée d'Ypres à Staden, ont complètement échoué.
Activité des deux artilleries au sud-ouest de Cambrai.
Recrudescence de l'activité de l'artillerie allemande, dans les secteurs de Neuve-Chapelle et de Fauquessart.
Combats de patrouilles et d'artillerie sur le front italien.

Samedi 16 mars
En Champagne, à l'ouest du Cornillet, nous avons chassé l'ennemi des éléments de tranchée où il s'était maintenu depuis le 1er mars. L'opération a pleinement réussi. Nous avons fait quarante-deux prisonniers, dont un feldwebel et quatre sous-officiers, et rapporté deux mitrailleuses et deux lance-bombes.
En même temps un détachement pénétrait dans les lignes allemandes au mont Blond et ramenait des prisonniers.
Un coup de main ennemi sur un de nos groupes de combat de la Main-de-Massiges a complètement échoué.
Lutte d'artillerie sur l'ensemble du front, notamment sur la rive droite de la Meuse, les régions de Bezonvaux et de Vacherauville.
Cinq mille six cent quatre-vingts kilos de projectiles ont été lancés par nous sur de nombreuses gares, usines et cantonnements de la zone ennemie.
Les Anglais ont exécuté des coups de main dans les lignes ennemies, à l'ouest de Villers-Guislain et ramené des prisonniers.
Des raids allemands ont été repoussés vers l'Asschendaele et Poelcappelle.
Les Be1ges ont étendu leur front, qui est de 40 kilomètres, désormais.
L'activité d'artillerie y est redevenue considérable.
En Macédoine, an nord-ouest de Monastir, des détachements français ont pénétré dans les lignes ennemies, qu'ils ont trouvé évacuées.
Des coups de main ennemis ont échoué.
Un avion ennemi a été abattu en combat aérien et s'est perdu dans le lac Doiran.

Dimanche 17 mars
Activité intermittente de l'artillerie sur la rive droite de la Meuse et en Woëvre.
Un coup de main ennemi dans le secteur de Flirey a échoué.
Les Gallois ont exécuté vers Armentières un raid qui leur a permis de ramener quinze prisonniers et deux mitrailleuses.
Nos alliés ont réussi un autre raid, au nord-est de 1a Vacquerie.
Activité de l'artillerie allemande au sud-est de Cambrai, vers la Scarpe, au nord de Lens, de part et d'autre du canal de la Bassée et dans le secteur de Messines.
Les tirs d'artillerie des Anglais ont incendié un important dépôt à l'est de Quéant.
Les aviateurs britanniques ont encore montré de l'activité. De nombreux combats se sont déroulés à l'est des lignes. Plus de douze tonnes de projectiles ont été jetées sur des cantonnements de repos, dépôts de munitions et champs d'aviation.
Un raid aérien a été exécuté sur les voies de garages d'Hirson : douze appareils allemands ont été abattus et sept autres contraints d'atterrir.
Quatorze bombes de gros calibre et dix de petit calibre, ont été jetées sur les casernes, les usines de munitions et la gare de Zwei-Brucken. Tous les avions anglais sont rentrés indemnes.
En Macédoine, canonnade réciproque. L'artillerie ennemie a jeté de nombreux obus asphyxiants sur Monastir.

Lundi 18 mars
Sur la rive droite de la Meuse, le bombardement ennemi a revêtu une grande intensité et a été suivi d'une série de fortes attaques allemandes. Vers Samogneux, au nord du bois des Caurières et dans la région de Bezonvaux, de gros détachements ennemis ont abordé nos positions et réussi, en divers points, à pénétrer dans nos lignes. Sous la violence de nos feux, les assaillants ont subi de très lourdes pertes et n'ont pu se maintenir dans les éléments où ils avaient pris pied. La lutte d'artillerie continue, très vive, dans cette région.
Nos troupes ont pénétré dans la tranchée ennemie au bois de Malancourt sur une étendue de 1.400 mètres et une profondeur de 800. Le chiffre total des prisonniers que nous venons de faire sur la rive gauche de la Meuse est de cent soixante.
Nos pilotes ont détruit deux avions allemands; cinq autres appareils ennemis sont tombés dans leurs lignes à la suite de combats.
Les Anglais ont effectué avec succès des coups de main vers Epehy et Gavrelle. Une tentative de raid ennemi a échoué vers Lens.
Activité de l'artillerie allemande au sud de la route Bapaume-Cambrai, dans la vallée de la Scarpe et à l'est du bois du Polygone.
Les Belges ont procédé à des tirs de destruction vers Leke, Essen et Kuiksstraat.
Les aviateurs alliés ont bombardé les établissements ennemis dans les vallées de la Strouma et du Vardar, en Macédoine.

Mardi 19 mars
Nos patrouilles, opérant au nord de l'Ailette, ont ramené des prisonniers.
Deux coups de main lancés, l'un au sud de Juvincourt, l'autre au sud-est de Corbeny, ont été repoussés après un vif combat, qui a coûté des pertes sensibles aux Allemands. Nous avons fait des prisonniers.
La lutte d'artillerie continue sur la rive droite de la Meuse.
Des reconnaissances ennemies, qui tentaient d'aborder nos lignes dans la région d'Hardaumont et au nord-ouest de Bezonvaux, ont été dispersées par nos feux.
Dans les Vosges, assez grande activité de l'artillerie au nord du Violu et sur les deux rives de la Fave.
Trois avions allemands ont été détruits et six autres gravement endommagés par nos pilotes. En outre, un ballon captif allemand a été incendié par un de nos aviateurs.
Nos bombardiers ont lancé 6.000 kilos d'explosifs sur les établissements, cantonnements et gares de la zone ennemie.
Diverses attaques ont été exécutées par les allemands avec des moyens puissants, sur le front belge (région de Nieuport, Dixmude et Merckem). Elles ont été repoussées.
En Macédoine, nous avons exécuté avec succès des coups de main dans la région de Serès et à l'ouest du lac de Presba.
Les aviations alliées ont lancé 1900 kilos d'explosifs sur les établissements ennemis dans les vallées de la Strouma et du Vardar.

FABRICATION DES FILETS CONTRE LES SOUS-MARINS





L'assemblage des fils métalliques, la fabrication des filets et la pose des flotteurs

Après la guerre seulement, on connaîtra tous les moyens employés par les Alliés pour mettre les sous-marins hors d'état de nuire. On sait que l'un de ceux-ci consiste en la pose dans les voies les plus fréquentées par les pirates de filets dans lesquels ils s'embarrassent. Ces filets sont attachés à des mines que le sous-marin fait éclater en essayant de se dégager. Pour fabriquer ces immenses filets, un grand nombre de femmes a été engagé en Angleterre. Les voici au travail dans un port de la côte.


Mercredi 20 mars
Dans la région de Reims, un de nos détachements a pénétré dans les lignes ennemies sur une profondeur d'un kilomètre, détruit de nombreux abris occupés et ramené neuf prisonniers.
Après une brusque préparation d'artillerie, l'ennemi a exécuté, au nord-est de Sillery, un coup de main, qui s'est brisé sous nos feux.
Sur la rive droite de la Meuse, violente lutte d'artillerie, en particulier, dans la région de la cote 344. Pas d'action d'infanterie.
Des coups de main exécutés par les troupes anglaises vers Villers-Guislain, la Vacquerie et bois Grenier, leur ont permis de faire un certain nombre de prisonniers.
Les Portugais ont ramené des prisonniers et deux mitrailleuses à la suite d'un raid sur les tranchées allemandes, à l'est de Neuve-Chapelle. Trois tentatives de coups de main, effectuées par l'ennemi à Fleurbaix et bois Grenier, ont échoué avec pertes pour les assaillants.
Grande activité de l'artillerie allemande sur les zones avant et arrière du secteur d'Ypres.
Sur le front italien, actions d'artillerie intermittentes le long du front montagneux et dans la plaine, depuis Zenson jusqu'à la mer.
Sept avions ennemis ont été abattus: deux par les Italiens, deux par les Français et trois par les Anglais. Un dirigeable italien a bombardé les voies ferrées ennemies dans le val Lagarina.

Jeudi 21 mars........Deuxième bataille de Picardie
Assez grande activité de l'artillerie ennemie en Champagne, sur la rive droite de la Meuse et en Woëvre.
Après de vifs bombardements, l'ennemi a engagé, sur plusieurs points du front, des actions d'infanterie qui n'ont pas obtenu de résultat.
Au Nord-est de Reims, un coup de main allemand a été aisément arrêté.
Dans le secteur de Souain, l'ennemi a, par trois fois, tenté d'aborder nos ligues et a dû se replier sous la violence de nos feux, après avoir subi des pertes sérieuses.
En Woëvre, dans la région du bois Brûlé, les Allemands ont lancé une forte attaque. Après un vif combat, nos troupes ont rejeté les fractions ennemies qui avaient réussi à prendre pied dans quelques-uns de nos éléments avancés.
En Lorraine, une forte attaque ennemie sur nos positions au sud d'Arracourt a donné lieu à un violent combat corps à corps. Nos troupes ont partout gardé l'avantage et repoussé l'ennemi en faisant des prisonniers.
Nous avons effectué des incursions dans les lignes allemandes à l'est de la Suippe.
Nos bombardiers ont lancé 13.000 kilos de projectiles sur les établissements, terrains d'aviation, cantonnements, et gares de la zone ennemie.
En Macédoine, activité d'artillerie à l'ouest du lac Doiran, dans la région de Dobropolié et antour de Monastir.
Sur le front britannique, les Portugais ont repoussé des coups de main ennemis.

Vendredi 22 mars
Au nord de l'Ailette, nous avons réussi un coup de main sur les lignes ennemies aux abords de Boucouville et ramené une dizaine de prisonniers. Vers la fin de la nuit, bombardement intense et soutenu des secteurs au nord et au sud-est de Reims, ainsi qu'en divers points du front de Champagne.
Dans cette dernière région, les Allemands ont prononcé plusieurs tentatives qui sont restées infructueuses, notamment dans le secteur des Hurlus, dans la région de Souain et vers la route de Saint-Souplet.
Sur la rive droite de la Meuse, le bombardement de nos positions a pris une grande ampleur et a été suivi d'une forte attaque entre le bois des Caurières et Bezonvaux.
Après un violent corps à corps, nos troupes ont rejeté l'ennemi des quelques points où il avait pénétré au premier abord. Des prisonniers sont restés entre nos mains.
En Lorraine, les Allemands ont subi un échec dans la région de Nomény. Leurs détachements d'attaque ont été repoussés avec des pertes sérieuses sans aucun résultat.
Nous avons fait une incursion vers Armancourt et ramené des prisonniers.
Sur le front britannique, l'ennemi a déclenché un violent bombardement sur toute l'étendue de la ligne au sud de Saint-Quentin à la Scarpe.
Nos alliés ont réussi un coup de main vers Saint-Quentin.
Un raid naval ennemi devant Dunkerque a été repoussé par la flottille franco-anglaise. Les Allemands ont perdu quatre torpilleurs ou contre-torpilleurs.

Samedi 23 mars
Nous avons repoussé de forts coups de main ennemis au sud de Juvincourt, dans le secteur du Godat, au nord de Courcy et au nord de l'Aisne. Sur ces deux derniers points, les détachements ennemis ont été rejetés de nos éléments avancés, après un vif combat qui leur a coûté des pertes sensibles.
En Champagne, une tentative ennemie, à l'ouest du mont Cornillet, a également échoué.
Les Allemands ont jeté des bombes sur Compiègne. Une escadrille qui venait sur Paris, où l'alerte était donnée, a rebroussé chemin.
Les Allemands ayant attaqué les secteurs britanniques sur un front de 80 kilomètres, la bataille s'est développée avec violence. Nos alliés ont maintenu l'ennemi sur ses positions de combat.
Ces pertes allemandes ont été d'autant plus graves que l'adversaire se présentait en rangs plus serrés.
En Mésopotamie, les Anglais ont pris, à Hit, des magasins turcs qui renfermaient une grande quantité d'armes et de munitions.

Dimanche 24 mars
La lutte d'artillerie s'est poursuivie avec violence sur toute l'étendue du font de bataille germano-britannique.
De puissantes attaques effectuées par des masses considérables d'infanterie et d'artillerie ont rompu le système de défense anglais à l'ouest de Saint-Quentin.
Les troupes de nos alliés, dans cette partie du front, se sont repliées en bon ordre à travers la région dévastée, sur les positions préparées à l'ouest.
Dans la partie nord du front de bataille, les troupes britanniques ont maintenu leurs positions.
Sur le front français, bombardement intermittent et assez violent de nos premières lignes et de nos arrières au nord du Chemin des Dames, dans la région de Reims et en Lorraine.
Un coup de main ennemi à l'est de Loivre est resté sans succès.
Rencontre de patrouilles au nord de la cote 344.
En Woëvre, dans la région de Plelerey, les Allemands ont prononcé une attaque, qui a été dispersée par nos feux. L'ennemi a subi des pertes sensibles et laissé des prisonniers entre nos mains.
Sur le front italien, vif échange de fusillade entre les avant-postes de nos alliés et des groupes explorateurs ennemis au nord de la vallée de Ledro et dans le val Lagarina et entre patrouilles dans l'îlot de Folina et à l'est de Cavazuccherina.
Les avions italiens ont bombardé les voies ferrées du val Lagarina.

Lundi 25 mars
Sur le front britannique, la lutte continue avec la plus grande intensité tout le long de la Scarpe.
Au sud et à l'ouest de Saint-Quentin, les troupes britanniques établies sur de nouvelles positions, ont été attaquées avec violence par l'ennemi. De puissants assauts ont été repoussés vers Jussy, avec de fortes pertes pour les assaillants.
Dans la partie nord du front de bataille, les Allemands se sont portés à l'attaque avec une extrême énergie et sans tenir compte de leurs pertes. Nos alliés ont conservé leurs positions sur la majeure partie du front, à la suite d'une lutte violente et prolongée. Les troupes ont montré une belle vaillance dans les combats qui se sont livrés sur ce front et immédiatement au sud.
L'armée anglaise est en liaison avec 1'armée française.
Nos alliés ont abattu vingt-sept avions allemands et contraint vingt autres de ceux ci à atterrir, désemparés. Ils ont jeté 14 tonnes d'explosifs sur des cantonnements et dépôts de munitions.
Sur notre front, les Allemands ont échoué dans un coup de main au sud de Juvincourt.
Lutte d'artillerie assez vive dans la région du bois Le Prêtre et dans les Vosges vers la Fontenelle et l'Hartmannswillerkopf.
Nos aviateurs ont jeté 16000 kilos de projectiles sur des établissements, cantonnements et gares de la zone ennemie, où de graves dégâts ont été constatés.
Les Anglais, en Palestine ont traversé le cours du Jourdain.

Mercredi 26 mars
Les troupes françaises ont commencé à intervenir dans la bataille en cours sur le front britannique.
Elles ont relevé une partie des forces alliées et pris la lutte à leur compte sur ce secteur du front.
Elles ont disputé pied à pied la région boisée de Noyon aux Allemands, ceux-ci amenant sans cesse des forces nouvelles. Nous avons exécuté de vigoureuses contre-attaques en infligeant à l'ennemi de lourdes pertes.
Un combat acharné a eu lieu autour de Nesle, qui a été perdu et repris plusieurs fois.
Lutte d'artillerie en divers points du front. Reims a reçu 1.375 obus.
Sur toute l'étendue du front britannique, de nouvelles attaques se sont développées en grande force.
Au sud de Péronne, l'ennemi était parvenu à franchir la Somme en plusieurs points entre Licourt et Brie. Il a été rejeté sur la rive est.
Par ailleurs, l'infanterie allemande n'a atteint les tranchées de nos alliés qu'en un point d'où elle a été aussitôt rejetée.
Les Anglais ont largement progressé de l'autre côté du Jourdain.
Le roi du Hedjaz a remporté de nouveaux succès sur les Turcs.
Sur le front italien, on ne signale que des opérations secondaires, mais il s'opère une grande concentration de forces autrichiennes.

Mercredi 27 mars
La bataille a continué avec violence, l'ennemi multipliant ses attaques sur tout le front de Noyon à Chaulnes.
Notre artillerie, bien établie dans la région de Noyon, appuie efficacement notre infanterie dont la résistance et les fréquentes contre-attaques retardent la poussée des Allemands en leur infligeant des pertes élevées.
Noyon a été évacué pendant la nuit, dans le plus grand ordre. Nous tenons solidement la rive gauche de l'Oise.
Sur la partie britannique du front, des combats excessivement violents se sont déroulés toute la journée au sud de Péronne, ainsi qu'au sud et au nord de Bapaume.
Dans ces deux secteurs, l'ennemi, attaquant les positions anglaises, a mis en action de nombreuses troupes fraîches.
Nos alliés, en dépit de leur valeureuse résistance, ont dut céder du terrain.
L'ennemi occupe Nesle et Bapaume et de très durs combats se poursuivent.
Les aviateurs britanniques ont jeté plus de 1700 bombes sur les docks de Bruges, la gare d'Aulnoye, un camp au sud-est de Cambrai, des pièces à longues portées et des renforts ennemis.
Quarante-cinq avions allemands ont été abattus et vingt-deux contraints d'atterrir désemparés.
Des raids ont été opérés sur la gare de Cologne, sur celles de Luxembourg, de Courcelle, de Metz, enfin sur celle de Thionville.