![]() Colonel Egli |
Jeudi 2 mars En Belgique, action d'artillerie au sud de Boesinghe.
A l'est de Reims, un détachement allemand qui tentait d'aborder notre front, s'est enfui sous notre feu en laissant des morts.
Près de Verdun, le bombardement ennemi a continué sur la rive gauche de la Meuse (de Malancourt à Forges), sur la rive droite, vers Vaux et Damloup, et en Woëvre (Fresnes).
A l'ouest de Pont-à-Mousson, nous bouleversons les organisations allemandes du bois le Prêtre et bombardons vers Thiaucourt.
En Alsace, notre artillerie est active sur la Fecht et la Doller.
Les russes progressent près de Dvinsk.
Les colonels Egli et de Wattenwyll ont été acquittés par le tribunal de guerre de Zurich.
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![]() colonel Wattenwyll |
Samedi 4 mars Nous avons bombardé les cantonnements ennemis de Langemarck.
Au nord de l'Aisne, une forte patrouille a été repoussée par nous avec des pertes. Nous avons opéré des tirs de destruction sur les ouvrages allemands à l'est de la Neuville.
En Argonne, notre artillerie a bombardé les lignes de la Fille-Morte et du bois de Cheppy.
Au nord de Verdun, lutte très chaude près du village de Douaumont, près de Vaux.
Bombardement violent à l'ouest de la Meuse ainsi qu'en Woëvre. Nous avons concentré des feux sur des rassemblements allemands, spécialement près de Beaumont.
En Haute-Alsace, nous enlevons des tranchées ennemies près de Seppois.
L'adjudant Navarre a abattu son sixième avion allemand près de Douaumont.
Les Anglais ont gagné du terrain près d'Ypres et fait 230 prisonniers.
Le congrès américain a engagé le débat sur la politique navale allemande.
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Dimanche 5 mars En Artois, une attaque de l'ennemi (Neuville à la Folie), a été repoussée.
En Argonne, nous canonnons (sud-est de Vauquois) les organisations allemandes.
Autour de Verdun, canonnade violente sur la rive gauche de la Meuse (cote 304 et côte de l'Oie). Sur la rive droite, l'ennemi, après avoir dirigé un bombardement intense à l'est de la côte du Poivre, a lancé une attaque que nos feux ont arrêtée. On continue à se disputer le village de Douaumont où tantôt les uns et tantôt les autres reprennent pied.
Canonnade en Woëvre. En Lorraine (étangs de Thiaville), nous enlevons plusieurs éléments de tranchée, après une préparation d'artillerie.
Les Russes se sont emparés de Bitlis, en Arménie (entre Erzeroum et Diarbékir).
Le sénat américain, par 68 voix contre 14, a repoussé les motions progermaines relatives aux navires armés, que le président Wilson avait combattues.
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Samedi 11 mars En Artois, les Allemands ont fait sauter, à l'ouest de la route de Lille, une mine dont nous avons occupé l'entonnoir.
En Argonne, nous canonnons une colonne ennemie marchant vers le bois de Montfaucon.
A l'ouest de la Meuse, bombardement ininterrompu. L'ennemi s'acharne sur le bois des Corbeaux. Plusieurs attaques successives sont repoussées par nos tirs d'artillerie et d'infanterie. Une dernière réussit à prendre la partie du terrain que nous avons précédemment reconquise. Les pertes allemandes sont très lourdes.
A l'est de la Meuse, nous rejetons deux offensives allemandes près du village de Douaumont. Nous paralysons une attaque en préparation contre le village de Vaux. On confirme que les Allemands ont été littéralement fauchés au pied du fort de Vaux.
Bombardement réciproque en Woëvre (Eix, Moulainville, Villers, Bonzée).
Nos tirs de destruction sont efficaces en Lorraine (Bréménil) et en Alsace ( cote 425 près de Thann ).
Un contre-torpilleur et un torpilleur anglais ont coulé en Manche.
Nous avons mis en fuite 15 avions allemands; plusieurs autres ont été abattus.
La Gazette de l'Allemagne du Nord annonce que l'Allemagne et le Portugal sont en état de guerre.
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Dimanche 12 mars En Belgique, tirs de destruction sur les tranchées et les boyaux ennemis de Steenstraete et de Bixschoote.
En Artois, nous faisons sauter une mine et en occupons l'entonnoir.
Entre Somme et Oise, noms bombardons les organisations allemandes d'Herbécourt, de Laucourt et de Beuvraignes.
Au nord de l'Aisne, après un violent bombardement, entre Troyon et Berry-au-Bac, les Allemands ont débouché de la Ville-au-Bois et attaqué le saillant que forme notre ligne au bois des Buttes. Après un combat très vif, ils ont été rejetés.
A l'ouest de la Meuse, ils ont lancé une forte attaque le long de la route de Béthincourt-Chattancourt. Nous avons repris par une contre-offensive immédiate un boyau où ils avaient pu pénétrer.
A l'est de la Meuse, l'ennemi a multiplié ses attaques contre le village de Vaux. Il s'est emparé de quelques maisoms à l'est de l'église. Il a essayé vainement d'arriver jusqu'aux fils de fer du fort de Vaux. Partout ses pertes ont été sensibles.
Activité d'artillerie de notre côté en Lorraine et dans les Vosges.
Nous avons abattu un fokker près de Douaumont.
En Mésopotamie, la colonne anglaise Aylmer, faute d eau, a dû se replier vers le Tigre.
La Chambre portugaise a décidé la formation d'un ministère national.
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Jeudi 16 mars Tirs efficaces sur les tranchées ennemies de la région d'Het-Sas et de Langemark, en Belgique.
Au nord de l'Aisne, nous bombardons les abords de la Ville-aux-Bois.
En Champagne, nous attaquons les positions allemandes au sud de Saint-Souplet, en occupant une tranchée et en faisant des prisonniers.
A l'ouest de la Meuse, le bombardement s'est ralenti entre Bethincourt et Cumières. Nous avons repris par des contre-offensives une partie des éléments de tranchées perdus au Mort-Homme; notre ligne comprend Bethincourt, le Mort-Homme, Cumières.
Sur la rive droite, activité d'artillerie, dans la région de Vaux-Damloup. Quelques escarmouches à la grenade sur les pentes du fort de Vaux.
Canonnade en Woëvre, au pied des Côtes de Meuse. Activité de notre artillerie à l'est du bois de la Wawrille et au nord de Fresnes-en-Woëvre, où nous provoquons une explosion.
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Dimanche 19 mars En Belgique, notre artillerie a bouleversé les tranchées de la région de Boesinghe.
Entre Oise et Aisne, nous canonnons une troupe allemande qui se dirigeait vers Vasseur, nord ouest de Soissons.
A l'ouest de la Meuse, les Allemands ont bombardé la région des bois Bourrus. A l'est, après une intense préparation d'artillerie, ils ont dirigé, au cours de la journée, une série d'attaques partielles, entre le village de Vaux et la région au sud de la ferme d'Haudremont. Mais ils ont été arrêtés partout par nos tirs de barrage.
Nos batteries ont été très actives en Woëvre où elles ont provoqué l'explosion d'un dépôt de munitions.
Une attaque allemande s'est produite en Lorraine contre nos positions de la régnon de Thiaville. Une contre-offensive immédiate a rejeté ceux des ennemis qui avaient pu pénétrer dans notre tranchée avancée.
Deux obus de gros calibre ont été lancés dans la direction de Belfort.
L'artillerie russe a dispersé une colonne ennemie en marche près de Dvinsk.
Nos alliés ont occupé Malsamohun, à 90 kilomètres à l'ouest d Erzeroum, sur l'Euphrate. Ils ont fait plus de 8oo prisonniers turcs.
Les partis pangermanistes ont déposé au Reichstag des motions en vue du maintien de la politique sous-marine.
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Mercredi 22 mars En Belgique, une reconnaissance ennemie, qui avait fait irruption dans nos lignes, au nord du pont de Boesinghe, en a été chassée aussitôt par notre contre-attaque.
En Argonne, lutte à coups de grenades à la Haute-Chevauchée. Nous faisons des tirs de destruction sur les ouvrages allemands aux abords de la route Vienne-le Château-Binarville.
Sur la rive gauche de la Meuse, les Allemands ont renouvelé leurs tentatives sur le front Avocourt-Malancourt. Des détachements de leurs soldats, porteurs d'appareils spéciaux ont jeté des liquides enflammés, en même temps que leurs batteries bombardaient notre ligne. Ils ont subi de lourdes pertes, mais ont pu s'emparer, après une lutte acharnée, de la partie sud-est du bois de Malancourt, dite bois d'Avocourt. Ils n'ont pas réussi à déboucher de ce bois et ont alors canonné le village d'Esnes et la cote 304. Notre artillerie les a vigoureusement contrebattus.
Un taube a été abattu près de Douaumont.
Nos avions ont opéré sur les gares de Dun-sur-Meuse, d'Audun-le-Roman et les bivouacs de Vigneulles.
65 avions alliés ont effectué un raid à Zeebrugge.
Les Russes ont progressé sur le Dniester et pris Ispahan, en Perse.
Le prince héritier de Serbie et M. Pachitch sont arrivés à Paris.
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Jeudi 23 mars En Belgique, notre artillerie a exécuté des tirs sur les tranchées et boyaux de la seconde ligne ennemie dans la région de Steenstraete.
Au nord de l'Aisne, nous avons canonné le secteur de la Ville-au-Bois.
En Argonne, concentration de feux sur les organisations allemandes au nord du Four-de-Paris, à la Fille-Morte et dans la région Montfaucon-Nautillois. Entre la cote 285 et la Haute-Chevauchée, lutte de mines à notre avantage. Nous bombardons le bois de Malancourt.
A l'ouest de la Meuse, après un violent bombardement, les Allemands ont attaqué notre front entre la corne du bois d'Avocourt et le village de Malancourt. Ils n'ont pas réussi à déboucher du bois, nos tirs de barrage et nos feux d'infanterie les ayant arrêtés. Ils ont pu prendre pied sur le petit mamelon d'Haucourt.
A l'est de la Meuse, bombardement intense de la région de Vaux-Douaumont.
Les Anglais canonnent avec succès la position ennemie au sud-ouest de Wez-Macquart.
La presse conservatrice allemande continue à se déchainer contre le chancelier.
La lutte est redevenue très violente sur tout le front italien et spécialement près de Plezzo.
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Lundi 27 mars En Argonne, concentration de feux sur les noeuds de communication en arrière du front ennemi. Nous bombardons des convois de ravitaillement au nord d'Apremont.
A l'ouest de la Meuse, bombardement entre le bois de Malancourt et nos positions de seconde ligne. Pas d'action d'infanterie. A l'est de la Meuse et en Woëvre, canonnade intermittente. Activité de notre artillerie sur tout l'ensemble du front, notamment dans la région de Grimaucourt, où notre tir a provoqué plusieurs explosions et dans la région de Harville, où nous avons dispersé un important convoi.
A l'ouest de Pont-à-Mousson, notre canonnade a déterminé l'explosion d'un dépôt de grenades. Nos pièces a longue portée bombardent la gare de Vigneulles-les-Hattonchâtel.
Activité de notre artillerie dans les Vosges (vallée de la Fecht).
Un de nos pilotes a abattu un avion allemand dans la région de Douaumont.
Le gouvernement américain a prescrit une enquête minutieuse sur les derniers torpillages et en particulier sur celui du Sussex, qui a fait plus de victimes qu'on ne l'avait cru d'abord: 97.
Les Bulgares et les Allemands ont pénétré sur le territoire hellénique.
La crise social-démocrate s'accentue encore en Allemagne : 14 députés de la majorité ont quitté la salle des séances du Reichstag pour ne pas voter le budget.
La conférence des Alliés s'est réunie au quai d'Orsay sous la présidence de M. Aristide Briand.
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Mardi 28 mars Entre Somme et Avre, aux environs de Maucourt, après un intense bombardement, les Allemands ont tenté sur une de nos tranchées de première ligne un coup de main qui a échoué.
En Argonne, lutte de mines à notre avantage à la Fille-Morte. Combat à coups de bombes dans le secteur de Courtes-Chausses. Activité continue de notre artillerie dans le secteur du bois de Cheppy. Nos pièces à longue portée ont canonné les troupes en mouvement dans la direction Exermont-Châtel et fait sauter un dépôt de munitions.
A l'ouest de la Meuse, bombardement assez intense sur notre front Béthincourt-le-Mort-Homme-Cumières, ainsi qu'à l'est du fleuve, dans la région Vaux-Douaumont. Rafales d'artillerie en Woëvre (Moulainville et Châtillon). Ici, aucune action d'infanterie n'a été déclanchée.
Au nord-est de Saint-Mihiel, nous bombardons la gare et les établissements ennemis d'Heudicourt, au sud de Vigneulles. Nous y provoquons un incendie.
Un raid d'hydravions anglais s'est produit sur la côte du Slesvig-Holstein. Un hangar de dirigeables a été bombardé et deux patrouilleurs allemands coulés.
Un paquebot, le Minneapolis, a été torpillé. Il jaugeait 13000 tonnes. Il y a onze victimes.
La conférence des alliés a clôturé ses séances en proclamant l'unité d'action dans le domaine militaire, politique et économique.
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