Mercredi ler mars
Entre Soissons et Reims, nous bombardons les points importants de l'arrière-front ennemi. En Champagne, nous bouleversons des organisations allemandes. Dans la région de Verdun, la canonnade sur le front nord, se fait moins intense. Aucune action d'infanterie. Les Allemands se retranchent sur les pentes Nord de la côte du Poivre dont la première crête est occupée par nos éléments avancés. Nous avons exécuté un tir sur Samogneux, où un bataillon ennemi s'était rassemblé. En Woëvre, les Allemands, après une violente préparation d'artillerie, ont pris Manheulles, mais nous avons fait une contre-attaque, pour nous installer à la lisière ouest de cette localité. Sur d'autres points, nos tirs d'artillerie ont empêché de se produire des offensives déjà esquissées. Canonnade dans les Vosges près de Senones et du Ban-de-Sapt. Près de Seppois, nous reprenons des éléments de tranchées. Sur le front belge, deux drachen ont rompu leurs amarres et sont tombés l'un devant la Panne, l'autre près de Coudekerque. Les aéronautes ont été capturés. Les journaux hollandais disent que les pertes allemandes devant Verdun sont énormes. Le croiseur-auxiliaire Provence II a coulé en Méditerranée. 870 personnes sur 1700 ont été sauvées. L'Allemagne et l'Autriche ont notifié officiellement à l'Amérique que la nouvelle guerre sous-marine s'ouvrait irrévocablement.


Colonel Egli
 
Jeudi 2 mars
En Belgique, action d'artillerie au sud de Boesinghe. A l'est de Reims, un détachement allemand qui tentait d'aborder notre front, s'est enfui sous notre feu en laissant des morts. Près de Verdun, le bombardement ennemi a continué sur la rive gauche de la Meuse (de Malancourt à Forges), sur la rive droite, vers Vaux et Damloup, et en Woëvre (Fresnes). A l'ouest de Pont-à-Mousson, nous bouleversons les organisations allemandes du bois le Prêtre et bombardons vers Thiaucourt. En Alsace, notre artillerie est active sur la Fecht et la Doller. Les russes progressent près de Dvinsk. Les colonels Egli et de Wattenwyll ont été acquittés par le tribunal de guerre de Zurich.

 

colonel Wattenwyll
 

Vendredi 3 mars
Tirs de destruction par notre artillerie à l'est de Steenstraete. Nous détruisons un ouvrage ennemi près de Beuvraignes, entre Somme et Oise. Nous abattons un avion à Suippes. Nous concentrons nos feux en Argonne au nord de la Harazée et sur le bois de Cheppy. Au nord de Verdun et en Woëvre, l'activité de l'ennemi s'est de nouveau accrue, spécialement sur le Mort-Homme, la côte du Poivre et la région de Douaumont. Ici, les Allemands ont procédé à des attaques d'infanterie d'une extrême violence que nos feux ont brisées en infligeant à l'ennemi de grosses pertes. Au nord-est de Saint-Mihiel, nous avons bombardé la gare de Vigneulles. Nos avions ont jeté 44 obus sur Chambley, sur la gare de Bensdorf et 9 autres sur les établissements ennemis d'Avricourt. Le président Wilson a demandé au congrès américain de se prononcer sur la politique à suivre vis-à-vis de l'Allemagne. Les colonels suisses Egli et de Wattenwyl ont été mis en disponibilité.

Samedi 4 mars
Nous avons bombardé les cantonnements ennemis de Langemarck. Au nord de l'Aisne, une forte patrouille a été repoussée par nous avec des pertes. Nous avons opéré des tirs de destruction sur les ouvrages allemands à l'est de la Neuville. En Argonne, notre artillerie a bombardé les lignes de la Fille-Morte et du bois de Cheppy. Au nord de Verdun, lutte très chaude près du village de Douaumont, près de Vaux. Bombardement violent à l'ouest de la Meuse ainsi qu'en Woëvre. Nous avons concentré des feux sur des rassemblements allemands, spécialement près de Beaumont. En Haute-Alsace, nous enlevons des tranchées ennemies près de Seppois. L'adjudant Navarre a abattu son sixième avion allemand près de Douaumont. Les Anglais ont gagné du terrain près d'Ypres et fait 230 prisonniers. Le congrès américain a engagé le débat sur la politique navale allemande.

 
 
  Dimanche 5 mars
En Artois, une attaque de l'ennemi (Neuville à la Folie), a été repoussée. En Argonne, nous canonnons (sud-est de Vauquois) les organisations allemandes. Autour de Verdun, canonnade violente sur la rive gauche de la Meuse (cote 304 et côte de l'Oie). Sur la rive droite, l'ennemi, après avoir dirigé un bombardement intense à l'est de la côte du Poivre, a lancé une attaque que nos feux ont arrêtée. On continue à se disputer le village de Douaumont où tantôt les uns et tantôt les autres reprennent pied. Canonnade en Woëvre. En Lorraine (étangs de Thiaville), nous enlevons plusieurs éléments de tranchée, après une préparation d'artillerie. Les Russes se sont emparés de Bitlis, en Arménie (entre Erzeroum et Diarbékir). Le sénat américain, par 68 voix contre 14, a repoussé les motions progermaines relatives aux navires armés, que le président Wilson avait combattues.

 

Lundi 6 mars
Au nord de Soissons, nous opérons des tirs sur des ouvrages ennemi . En Argonne, notre artillerie a canonné le nord de la Harazée et la Haute-Chevauchée. Au nord de Verdun, violent bombardement entre Haudremont et Douaumont. Les Allemands ont vainement attaqué nos positions à l'est de Vacherauville. Bombardement en Woëvre, dans la région de Fresnes et à l'est d'Haudremont. Un de nos avions a bombardé la gare de Conflans, en Lorraine. M. Filipesco, qui avait été envoyé en mission auprès du tsar, est rentré à Bucarest. Le prince Henri de Prusse a pris le commandement de la flotte allemande.

Mardi 7 mars
Les Allemands ont déclanché une attaque en Champagne, entre le mont Têtu et Maisons-de-Champagne. A notre droite, ils ont été arrêtés par nos tirs de barrage. A notre gauche, ils ont pu pénétrer dans un petit bois. En Argonne (Courtes-Chausses), nous avons fait exploser une mine qui a détruit un poste allemand et nous avons occupée en partie l'entonnoir. Entre la Haute-Chevauchée et la cote 285, l'ennemi, après avoir fait sauter deux fourneaux, a pris pied en quelques points de notre première ligne. Mais au cours du combat, nous avons rejeté les agresseurs. A l'ouest de la Meuse, les Allemands ont violemment bombardé le front entre la rivière et Béthincourt, puis ils ont attaqué Forges. Ils se sont emparés du village. Mais les tentatives qu'ils ont faites pour déboucher sur la côte de l'Oie ont échoué. Lutte d'artillerie à l'est de la Meuse. A l'ouest de Pont-à-Mousson, notre artillerie endommage les organisations du bois du Jury. Trois zeppelins ont survolé le nord-est de l'Angleterre. Il y a 13 morts et des blessés. Les Russes ont progressé près de Dvinsk.
Mercredi 8 mars
En Argonne, dans la région d'Avocourt, nos canons ont abattu un avion qui est tombé dans nos lignes; les deux aviateurs, blessés, ont été faits prisonniers. A l'ouest de la Meuse, le bombardement avec des obus de gros calibre a continué avec intensité. L'ennemi, qui avait pu se glisser, la nuit, entre Regniéville et la cote de l'Oie, en occupant la cote 265, a multiplié les attaques d'infanterie. Ces attaques ont été repoussées, sauf dans le secteur du bois des Corbeaux, où les Allemands ont pu prendre pied. A l'est de la Meuse, à la suite d'une violente lutte d'artillerie dans la région d'Hardaumont, les Allemands ont pénétré dans une redoute, d'où une contre-attaque les a rejetés. En Woëvre, l'ennemi a occupé le village de Fresnes, après un combat meurtrier. Dans les Vosges, nous avons bombardé les cantonnements de Diffembach, à l'est de Mulbach et les tranchées de Wattwiller.

Jeudi 9 mars
Au nord de l'Aisne, nous avons opéré des tirs de destruction sur les ouvrages ennemis du plateau de Craonne et des environs de Pasly (nord de Soissons). En Argonne, nous avons exécuté des concentrations de feux sur les organisations allemandes de la Haute-Chevauchée et du bois de Cheppy. A l'ouest de la Meuse, l'ennemi a tenté de nouveau de progresser à la faveur d'un intense bombardement. Nous avons repoussé une attaque à gros effectifs sur nos positions de Béthincourt. Une contre-attaque nous a permis de reprendre la plus grande partie du bois des Corbeaux. A la droite de la Meuse, nous avons brisé des assauts ennemis à l'est du fort de Douaumont. Toutefois, nous avons reperdu la redoute d'Hardaumont, que nous avions réoccupée. Lutte d'artillerie très vive en Woëvre. Nos batteries des Côtes de Meuse sont très actives. En Haute-Alsace (est de Seppois), nous reprenons quelques éléments de tranchées perdus à Fresnes. 16 de nos avions ont lancé 124 obus sur la gare de Metz-Sablons où se trouvaient plusieurs trains. Les projectiles ont porté. La Chambre des représentants de Washington a confirmé, à une majorité de 1oo voix, le vote favorable au président Wilson et hostile à l'Allemagne qu'avait rendu déjà le Sénat. Il est avéré que l'ambassadeur Bernstorff avait essayé de séduire des hommes politiques de l'Union. Le président du Conseil italien, M. Salandra, a obtenu un vote de confiance à la Chambre, à une immense majorité.

Vendredi 10 mars
En Belgique, activité de notre artillerie sur les positions ennemies au sud de Lombaertzyde. En Champagne, nous avons bombardé les organisations défensives de l'ennemi, à l'ouest de Navarin, à l'est de la butte du Mesnil et dans la région de Massiges. A l'ouest de la Meuse, nous avons progressé dans le bois des Corbeaux, dont nous tenons la presque totalité. A l'est, les Allemands ont dirigé plusieurs attaques de Douaumont jusqu'à Vaux. Elles ont été brisées. Les assauts contre le village de Vaux, qui ont été repoussés sur-le-champ, ont valu à l'emtemi de grosses pertes. Les pertes ont été énormes pour lui au pied du fort de Vaux, dont il a essayé d'atteindre les pentes. Bombardement en Woevre. En Haute-Alsace, nous avons enlevé un élément de tranchées à l'est de Seppois. Les Russes ont progressé le long de la mer, entre Batoum et Trébizonde. Le gouvernement allemand a fait remettre ses passeports au ministre portugais à Berlin; ol a rappelé son propre ministre à Lisbonne. La Turquie inclinerait à faire une paix séparée.

  Samedi 11 mars
En Artois, les Allemands ont fait sauter, à l'ouest de la route de Lille, une mine dont nous avons occupé l'entonnoir. En Argonne, nous canonnons une colonne ennemie marchant vers le bois de Montfaucon. A l'ouest de la Meuse, bombardement ininterrompu. L'ennemi s'acharne sur le bois des Corbeaux. Plusieurs attaques successives sont repoussées par nos tirs d'artillerie et d'infanterie. Une dernière réussit à prendre la partie du terrain que nous avons précédemment reconquise. Les pertes allemandes sont très lourdes. A l'est de la Meuse, nous rejetons deux offensives allemandes près du village de Douaumont. Nous paralysons une attaque en préparation contre le village de Vaux. On confirme que les Allemands ont été littéralement fauchés au pied du fort de Vaux. Bombardement réciproque en Woëvre (Eix, Moulainville, Villers, Bonzée). Nos tirs de destruction sont efficaces en Lorraine (Bréménil) et en Alsace ( cote 425 près de Thann ). Un contre-torpilleur et un torpilleur anglais ont coulé en Manche. Nous avons mis en fuite 15 avions allemands; plusieurs autres ont été abattus. La Gazette de l'Allemagne du Nord annonce que l'Allemagne et le Portugal sont en état de guerre.

 
Dimanche 12 mars
En Belgique, tirs de destruction sur les tranchées et les boyaux ennemis de Steenstraete et de Bixschoote. En Artois, nous faisons sauter une mine et en occupons l'entonnoir. Entre Somme et Oise, noms bombardons les organisations allemandes d'Herbécourt, de Laucourt et de Beuvraignes. Au nord de l'Aisne, après un violent bombardement, entre Troyon et Berry-au-Bac, les Allemands ont débouché de la Ville-au-Bois et attaqué le saillant que forme notre ligne au bois des Buttes. Après un combat très vif, ils ont été rejetés. A l'ouest de la Meuse, ils ont lancé une forte attaque le long de la route de Béthincourt-Chattancourt. Nous avons repris par une contre-offensive immédiate un boyau où ils avaient pu pénétrer. A l'est de la Meuse, l'ennemi a multiplié ses attaques contre le village de Vaux. Il s'est emparé de quelques maisoms à l'est de l'église. Il a essayé vainement d'arriver jusqu'aux fils de fer du fort de Vaux. Partout ses pertes ont été sensibles. Activité d'artillerie de notre côté en Lorraine et dans les Vosges. Nous avons abattu un fokker près de Douaumont. En Mésopotamie, la colonne anglaise Aylmer, faute d eau, a dû se replier vers le Tigre. La Chambre portugaise a décidé la formation d'un ministère national.

 
 

Lundi 13 mars
Au sud de la Somme, nous exécutons des tirs de destruction sur les ouvrages ennemis en face de Maucourt, et entre l'Oise et l'Aisne, sur les organisations de Nouvron, Au nord de l'Aisne, vive lutte d'artillerie au sud de la Vî1le-au-Bois (région du bois des Buttes). En Argonne, nous démolissons des observatoires ennemis au bois de Cheppy. A la gauche de la Meuse, bombardement de la région de Béthincourt. A la droite, une attaque allemande à la grenade, près du bois Carré (côte du Poivre), a été repoussée facilement. Notre artillerie lourde a pris sous son feu des rassemblements ennemis dans le ravin au nord de la côte du Poivre et les batteries allemandes à l'ouest de Loouvemont. En Woëvre, nous avons perdu une petite tranchée au nord d'Eix. Rencontres de patrouilles en Lorraine (Arracourt). Le sous-lieutenant Guynemer a abattu son huitième avion près de Thiescourt. Un autre avion a été descendu près de Dombasle, en Argonne. Il se produit un réveil de l'action sur le front italien de l'Isonzo. La flotte russe a procédé à un nouveau bombardement de Varna. Le chancelier allemand a réuni les chefs de groupes du Reichstag.

Mardi 14 mars
Au nord de l'Aisne, notre artillerie a bouleversé en plusieurs points les organisations allemandes du plateau de Vauclerc. En Champagne, tirs de nos batteries lourdes sur les ouvrages allemands de Maisons-de-Champagne et de la région à l'ouest de Navarin. En Argonne, nous opérons des tirs de destruction sur les abris, voies ferrées et organisations ennemis du secteur oriental. Au nord de Verdun, bombardement accru à, l'ouest de la Meuse, vers le Mort-Homme et les bois Bourrus. Nous prenons sous notre feu les rassemblements ennemis entre Forges et le bois des Corbeaux. Canonnade d'intensité moyenne sur la rive droite du fleuve et en Woëvre. Pas d'action d'infanterie. En Haute-Alsace (Seppois), les Allemands attaquent les tranchées récemment reprises par nous. Arrêtés par nos feux, ils se replient après avoir subi des pertes sensibles. Activité de nos aviateurs autour de Verdun. Six de nos avions lancent 130 obus sur la gare de Brieulles. Nous avons abattu trois appareils ennemis. Activité d'artillerie sur le front belge et plus encore sur le front anglais. 40000 Russes ont débarqué à proximité de Trébizonde.

Mercredi 15 mars
Au nord de l'Aisne, les Allemands ont, par trois fois, échoué dans leur tentative pour pénétrer dans nos tranchées au nord-ouest du bois des Buttes. En Argonne, nous opérons des tirs efficaces sur le secteur du Four-de-Paris, où explose un dépôt de munitions, et sur les voies ferrées et organisations de la région de Montfaucon. A l'ouest de la Meuse, violent bombardement de nos positions de Béthincourt à Cumières, puis forte attaque d'infanterie. Repoussés sur l'ensemble du front avec des pertes sérieuses, les Allemands prennent pied sur deux points de nos tranchées entre Béthincourt et le Mort-Homme. Canonnade active à l'est de la Meuse et en Woëvre. Au nord de Saint-Mihiel, nous bombardons les baraquements ennemis du bois d'Heudicourt, et nous provoquons un incendie à Lamarche-en-Woëvre. Nous canonnons une colonne allemande au nord-est de Delme. Dans les Vosges, un coup de main sur les tranchées ennemies de Stosswihr et de Carspach nous permet de faire soixante prisonniers. Nos avions jettent 42 obus sur la gare de Brieulles. Nous abattons 3 appareils ennemis dans la région de Verdun. Un de nos avions, attaqué par 4 taubes, près de Lure, abat l'un d'entre eux près de Cernay et rentre dans nos lignes. Activité d'artillerie dans le secteur belge à Dixmude et sur une partie du front anglais. La commission des affaires étrangères du Conseil fédéral est convoquée malgré la résistance du chancelier, et à la demande des Etats du Sud. On parle de la démission de l'amiral Tirpitz, dont la maladie est annoncée.

  Jeudi 16 mars
Tirs efficaces sur les tranchées ennemies de la région d'Het-Sas et de Langemark, en Belgique. Au nord de l'Aisne, nous bombardons les abords de la Ville-aux-Bois. En Champagne, nous attaquons les positions allemandes au sud de Saint-Souplet, en occupant une tranchée et en faisant des prisonniers. A l'ouest de la Meuse, le bombardement s'est ralenti entre Bethincourt et Cumières. Nous avons repris par des contre-offensives une partie des éléments de tranchées perdus au Mort-Homme; notre ligne comprend Bethincourt, le Mort-Homme, Cumières. Sur la rive droite, activité d'artillerie, dans la région de Vaux-Damloup. Quelques escarmouches à la grenade sur les pentes du fort de Vaux. Canonnade en Woëvre, au pied des Côtes de Meuse. Activité de notre artillerie à l'est du bois de la Wawrille et au nord de Fresnes-en-Woëvre, où nous provoquons une explosion.

 
 

Vendredi 17 mars
Au nord de l'Aisne activité de l'artillerie dans la région du bois des Buttes, au sud de la Ville-aux-Bois. En Argonne nous exécutons des concentrations de feux sur les organisations allemandes au nord-ouest de Varennes et sur les batteries en action aux environs de Montfaucon. A l'ouest de la Meuse, les Allemands, après avoir bombardé violemment notre front Béthincourt-Cumières, ont lancé une attaque contre nos positions du Mort-Homme. Ils n'ont pu prendre pied en aucun point et ont dû se replier vers le bois des Corbeaux où nos tirs de concentration leur ont fait subir des pertes importantes. Sur la rive droite de la Meuse, grande activité d'artillerie autour de Douaumont et de Vaux. Aucune attaque d'infanterie. Nous avons pris, toutefois, sous notre feu des troupes en mouvement. En Woëvre, bombardement assez intense dans les secteurs du pied des Côtes. Le général Roques remplace le général Galieni au ministère de la Guerre. Les Italiens, en dépit de violentes attaques autrichiennes, maintiennent les positions conquises dans le Carso. L'amiral Tirpitz, minstre de la Marine allemande, a démissionné. Son successeur est von Capelle.

Samedi 18 mars
Au nord de l'Aisne, nous avons repoussé une attaque ennemie dirigée sur un de nos petits postes au sud-est du bois des Buttes. Notre artillerie opère efficacement dans la région de la Ville-aux-Bois et du plateau de Craonne. En Argonne, nous battons les voies de communication de l'ennemi en arrière du front. A l'est de la Meuse, série d'actions offensives très violentes durant la nuit, contre nos positions du village et du fort de Vaux. Les Allemands lancent, sans aucun succès, cinq attaques à gros effectifs. Elles sont toutes brisées, et leur coûtent des sacrifices sensibles. Notre artillerie a détruit un important dépot de munitions à Champneuville. Canonnade réciproque en Woëvre. A l'ouest de Pont-à-Mousson, un coup de main exécuté sur un saillant de la ligne adverse au bois de Mortmare, nous a permis de ramener des prisonniers. On annonce la mort du lieutenant-colonel Driant au bois des Caures. Le ministre des Finances d'Allemagne a fait un exposé, optimiste comme d'habitude, devant le Reichstag. M. Liebknecht a provoqué un grand tumulte par ses déclarations à la Chambre de Prusse.

  Dimanche 19 mars
En Belgique, notre artillerie a bouleversé les tranchées de la région de Boesinghe. Entre Oise et Aisne, nous canonnons une troupe allemande qui se dirigeait vers Vasseur, nord ouest de Soissons. A l'ouest de la Meuse, les Allemands ont bombardé la région des bois Bourrus. A l'est, après une intense préparation d'artillerie, ils ont dirigé, au cours de la journée, une série d'attaques partielles, entre le village de Vaux et la région au sud de la ferme d'Haudremont. Mais ils ont été arrêtés partout par nos tirs de barrage. Nos batteries ont été très actives en Woëvre où elles ont provoqué l'explosion d'un dépôt de munitions. Une attaque allemande s'est produite en Lorraine contre nos positions de la régnon de Thiaville. Une contre-offensive immédiate a rejeté ceux des ennemis qui avaient pu pénétrer dans notre tranchée avancée. Deux obus de gros calibre ont été lancés dans la direction de Belfort. L'artillerie russe a dispersé une colonne ennemie en marche près de Dvinsk. Nos alliés ont occupé Malsamohun, à 90 kilomètres à l'ouest d Erzeroum, sur l'Euphrate. Ils ont fait plus de 8oo prisonniers turcs. Les partis pangermanistes ont déposé au Reichstag des motions en vue du maintien de la politique sous-marine.

 
 
Dimanche 19 mars
En Belgique, notre artillerie a bouleversé les tranchées de la région de Boesinghe. Entre Oise et Aisne, nous canonnons une troupe allemande qui se dirigeait vers Vasseur, nord ouest de Soissons. A l'ouest de la Meuse, les Allemands ont bombardé la région des bois Bourrus. A l'est, après une intense préparation d'artillerie, ils ont dirigé, au cours de la journée, une série d'attaques partielles, entre le village de Vaux et la région au sud de la ferme d'Haudremont. Mais ils ont été arrêtés partout par nos tirs de barrage. Nos batteries ont été très actives en Woëvre où elles ont provoqué l'explosion d'un dépôt de munitions. Une attaque allemande s'est produite en Lorraine contre nos positions de la régnon de Thiaville. Une contre-offensive immédiate a rejeté ceux des ennemis qui avaient pu pénétrer dans notre tranchée avancée. Deux obus de gros calibre ont été lancés dans la direction de Belfort. L'artillerie russe a dispersé une colonne ennemie en marche près de Dvinsk. Nos alliés ont occupé Malsamohun, à 90 kilomètres à l'ouest d Erzeroum, sur l'Euphrate. Ils ont fait plus de 8oo prisonniers turcs. Les partis pangermanistes ont déposé au Reichstag des motions en vue du maintien de la politique sous-marine.

Lundi 20 mars
Au nord de Reims, notre artillerie a exécuté des tirs de destruction sur les tranchées ennemies de la Neuville et de la ferme du Godat. Activité de nos batteries dans la règion de la Ville-aux-Bois. A l'est de la Meuse, après un violent bombardement, l'ennemi a dirigé hier, en fin d'après-midi, une attaque assez vive contre notre front Vaux-Damloup. Refoulés par nos tirs de barrage, les Allemands ont complètement échoué. Au nord-est de Saint-Mihiel, notre artillerie lourde a canonné les dépôts de ravitaillement ennemis de Varvinay. Cinq de nos avions ont bombardé la gare de Metz-Sablons, les dépôts de Château-Salins et l'aérodrome de Dieuze. Vingt-trois autres de nos avions ont opéré sur le champ d'aviation d'Habsheim, et sur la gare des marchandises de Mulhouse. Nous avons perdu quatre appareils au cours du combat aérien qui a suivi, trois d'entre eux ayant dû atterrir dans les lignes ennemies. Le torpilleur Renaudin a été coulé dans l'Adriatique par un sous-marin.

Mardi 21 mars
Notre artillerie, dans l'Argonne, a bouleversé les tranchées allémandes près du Four-de-Paris. A la Haute-Chevauchée, un tir de destruction sur les ouvrages ennemis a provoqué un dégagement considérable de vapeurs sulfureuses provenant des réservoirs éventrés. Nous avons dispersé des rassemblements au nord du bois de Montfaucon. A l'ouest de la Meuse, les Allemands ont fait, après un intense bombardement d'obus de gros calibre, une tentative d'élargissement de leur front d'attaque. Une nouvelle division a dirigé une violente attaque accompagnée de jets de liquide enflammé, sur nos positions, entre Avocourtet Malancourt. Nos tirs de barrage et nos feux d'infanterie ont infligé à l'eilnt-milde fortes pertes. Les assaillants n'ont ~uri3gressè légèrement que dans la partie est bois de Malancourt. Bombardement violent des bois Bourrus. Nos avions ont lancé vingt-cinq obus sur la gare de Dun-sur-Meuse avec un plein résultat. Le général Cadorna est arrivé à Paris. Le chancelier allemand a subi un échec à la commission du budget du Landtag de Prusse. Il est de nouveau vivement attaqué par la presse conservatrice et nationale libérale.

Mercredi 22 mars
En Belgique, une reconnaissance ennemie, qui avait fait irruption dans nos lignes, au nord du pont de Boesinghe, en a été chassée aussitôt par notre contre-attaque. En Argonne, lutte à coups de grenades à la Haute-Chevauchée. Nous faisons des tirs de destruction sur les ouvrages allemands aux abords de la route Vienne-le Château-Binarville. Sur la rive gauche de la Meuse, les Allemands ont renouvelé leurs tentatives sur le front Avocourt-Malancourt. Des détachements de leurs soldats, porteurs d'appareils spéciaux ont jeté des liquides enflammés, en même temps que leurs batteries bombardaient notre ligne. Ils ont subi de lourdes pertes, mais ont pu s'emparer, après une lutte acharnée, de la partie sud-est du bois de Malancourt, dite bois d'Avocourt. Ils n'ont pas réussi à déboucher de ce bois et ont alors canonné le village d'Esnes et la cote 304. Notre artillerie les a vigoureusement contrebattus. Un taube a été abattu près de Douaumont. Nos avions ont opéré sur les gares de Dun-sur-Meuse, d'Audun-le-Roman et les bivouacs de Vigneulles. 65 avions alliés ont effectué un raid à Zeebrugge. Les Russes ont progressé sur le Dniester et pris Ispahan, en Perse. Le prince héritier de Serbie et M. Pachitch sont arrivés à Paris.

 
  Jeudi 23 mars
En Belgique, notre artillerie a exécuté des tirs sur les tranchées et boyaux de la seconde ligne ennemie dans la région de Steenstraete. Au nord de l'Aisne, nous avons canonné le secteur de la Ville-au-Bois. En Argonne, concentration de feux sur les organisations allemandes au nord du Four-de-Paris, à la Fille-Morte et dans la région Montfaucon-Nautillois. Entre la cote 285 et la Haute-Chevauchée, lutte de mines à notre avantage. Nous bombardons le bois de Malancourt. A l'ouest de la Meuse, après un violent bombardement, les Allemands ont attaqué notre front entre la corne du bois d'Avocourt et le village de Malancourt. Ils n'ont pas réussi à déboucher du bois, nos tirs de barrage et nos feux d'infanterie les ayant arrêtés. Ils ont pu prendre pied sur le petit mamelon d'Haucourt. A l'est de la Meuse, bombardement intense de la région de Vaux-Douaumont. Les Anglais canonnent avec succès la position ennemie au sud-ouest de Wez-Macquart. La presse conservatrice allemande continue à se déchainer contre le chancelier. La lutte est redevenue très violente sur tout le front italien et spécialement près de Plezzo.

 

Vendredi 24 mars
Au nord de l'Aisne, tir de destruction sur les ouvrages allemands du plateau de Vauclerc. En Argonne, nous exécutons de nombreuses concentrations de feux sur les organisations ennemies, les routes et les voies ferrées de L'Argonne orientale et sur le bois de Malancourt. L'ennemi n'a pas renouvelé ses tentatives sur le petit mamelon d'Haucourt, dont nous tenons le réduit. Bombardement soutenu de notre front Béthincourt-Le Mort-Homme-Cumières. Canonnade à l'est de la Meuse et en Woëvre, mais aucune action d'infanterie. A l'ouest de Pont-à-Mousson, par un coup main, nous enlevons une tranchée et faisons quelques prisonniers à Faye-en-Haye. Dans les Vosges, nous bombardons les cantonnements ennemis aux environs de Muhlbach. Les Russes ont enlevé un bois et un village dans leur secteur nord, près de Jacobstadt. Plus au sud, ils ont conquis une ligne de tranchées près du lac de Sékly. Sur la rive du lac Narotch, ils se sont emparés de trois lignes de tranchées en faisant plus de 1000 prisonniers. Leurs troupes du Caucase poursuivent leur marche sur Erzindjan. l'Emprunt allemand n'a pas produit les résulats attendus. L'Angleterre sera représentée à Paris, à la conférence des alliés, par M. Asquith et par lord Kitchener.

Samedi 25 mars
En Argonne, à la suite de l'explosion d'une de nos mines à Vauquois, l'ennemi a attaqué et a réussi à prendre pied un moment dans notre trauchée de première ligne. Mais une contre-attaque l'en a chassé aussitôt; au cours de cette contre-attaque, nous avons fait une trentaine de prisonniers. Activité de notre artillerie sur les voies de communications ennemies en Argonne orientale et sur le bois de Malancourt-Avocourt. Au nord de Verdun, pas d'évènement. Bombardement intermittent de nos deuxièmes lignes à l'ouest et à l'est de la Meuse, avec riposte énergique de nos batteries. Au nord-est de Saint-Mihiel, nos pièces à longue portée tirent sur la gare de Vigneulles, démolissent un hangar, provoquent l'explosion d'un train qui se trouvait en gare. Le débat budgétaire a commencé au Reichstag;la plupart des orateurs critiquent les nouveaux impôts. La presse allemande avoue que le quatrième emprunt a été un demi-échec. Certains journaux d'outre-Rhin préconisent la substitution de la guerre aérienne à la guerre sous-marine. Les Turcs se disposent à résister à Trébizonde. De nouvelles émeutes ont en lieu à Constantinople.

Dimanche 26 mars
En Belgique nous bombardons les tranchées ennemies à l'est de Boesinghe et aux abords d'Het-Sas. En Argonne, actions d artillerie assez violente aux alentours du Four-de-Pmis, des Courtes-Chausses et de la Haute-Chevauchée. Activité d'artillerie à l'ouest de la Meuse sur nos deuxièmes lignes, à l'est dans la région de la côte du Poivre et de Douaumont, en Woëvre dans le secteur des Côtes-de-Meuse. Aucune action d'infanterie au cours de la journée écoulée. Les Russes ont fait une trouée dans les ligues allemandes près de la Dvina et Guillaume II s'est transporté à Vilna pour surveiller les opérations dans ce secteur. Les Anglais ont accompli de sérieux progrès dans l'Afrique orientale allemande. M. Milioukof, chef de l'opposition libérale à la Douma, a prononcé un important discours sur la question des Détroits. Il a, en même temps, critiqué la politique russe en Bulgarie. M. Haase, député socialiste, a fait une violente sortie au Reichstag, en préconisant une paix rapide. Le vapeur Sussex a été torpillé entre Folkestone et Dieppe: cinquante victimes.

Lundi 27 mars
En Argonne, concentration de feux sur les noeuds de communication en arrière du front ennemi. Nous bombardons des convois de ravitaillement au nord d'Apremont. A l'ouest de la Meuse, bombardement entre le bois de Malancourt et nos positions de seconde ligne. Pas d'action d'infanterie. A l'est de la Meuse et en Woëvre, canonnade intermittente. Activité de notre artillerie sur tout l'ensemble du front, notamment dans la région de Grimaucourt, où notre tir a provoqué plusieurs explosions et dans la région de Harville, où nous avons dispersé un important convoi. A l'ouest de Pont-à-Mousson, notre canonnade a déterminé l'explosion d'un dépôt de grenades. Nos pièces a longue portée bombardent la gare de Vigneulles-les-Hattonchâtel. Activité de notre artillerie dans les Vosges (vallée de la Fecht). Un de nos pilotes a abattu un avion allemand dans la région de Douaumont. Le gouvernement américain a prescrit une enquête minutieuse sur les derniers torpillages et en particulier sur celui du Sussex, qui a fait plus de victimes qu'on ne l'avait cru d'abord: 97. Les Bulgares et les Allemands ont pénétré sur le territoire hellénique. La crise social-démocrate s'accentue encore en Allemagne : 14 députés de la majorité ont quitté la salle des séances du Reichstag pour ne pas voter le budget. La conférence des Alliés s'est réunie au quai d'Orsay sous la présidence de M. Aristide Briand.

 
  Mardi 28 mars
Entre Somme et Avre, aux environs de Maucourt, après un intense bombardement, les Allemands ont tenté sur une de nos tranchées de première ligne un coup de main qui a échoué. En Argonne, lutte de mines à notre avantage à la Fille-Morte. Combat à coups de bombes dans le secteur de Courtes-Chausses. Activité continue de notre artillerie dans le secteur du bois de Cheppy. Nos pièces à longue portée ont canonné les troupes en mouvement dans la direction Exermont-Châtel et fait sauter un dépôt de munitions. A l'ouest de la Meuse, bombardement assez intense sur notre front Béthincourt-le-Mort-Homme-Cumières, ainsi qu'à l'est du fleuve, dans la région Vaux-Douaumont. Rafales d'artillerie en Woëvre (Moulainville et Châtillon). Ici, aucune action d'infanterie n'a été déclanchée. Au nord-est de Saint-Mihiel, nous bombardons la gare et les établissements ennemis d'Heudicourt, au sud de Vigneulles. Nous y provoquons un incendie. Un raid d'hydravions anglais s'est produit sur la côte du Slesvig-Holstein. Un hangar de dirigeables a été bombardé et deux patrouilleurs allemands coulés. Un paquebot, le Minneapolis, a été torpillé. Il jaugeait 13000 tonnes. Il y a onze victimes. La conférence des alliés a clôturé ses séances en proclamant l'unité d'action dans le domaine militaire, politique et économique.

 

Mercredi 29 mars
Notre artillerie, dans l'Argonne, a continué à se montrer active contre les organisations ennemies au nord de la Houyette, dans les secteurs de la Fontaine-aux-Charmes et de la Haute-Chevauchée, ainsi qu'en Argonne orientale. Un tir dirigé sur une batterie ennemie du bois de Montfaucon a provoqué une violente explosion. A l'ouest de la Meuse, le bombardement a repris avec violence au cours de la journée sur nos positions depuis Avocourt jusqu'à Béthincourt. Les Allemands ont déclanché une forte attaque sur notre front Haucourt-Malancourt. Ces vagues successives d'assaut ont toutes été repoussées avec de fortes pertes par nos tirs de barrage et nos feux d'infanterie. En Woëvre, notre artillerie a exécutée des concentrations de feux sur les points sensibles du front ennemi. Les Anglais ont repris des tranchées à proximité d'Ypres (Saint-Eloi), en capturant cent soixante dix prisonniers allemands.

Jeudi 30 mars
En Argonne, nous avons bombardé les organisations allemandes au nord de la Haute-Chevauchée les lisières sud du bois de Cheppy. Un combat à la grenade nous a permis de progresser notablement dans les boyaux ennemis au nord d'Avocourt et de faire des prisonniers. Après une intense préparation d'artillerie, nos troupes ont enlevé la corne sud-est du bois d'Avocourt; elles ont pris 3oo mètres environ de ce bois en profondeur, ainsi que l'ouvrage réduit d'Avocourt. Toutes les contre-attaques déclanchées par l'ennemi ont échoué, en lui laissant de fortes pertes. Nous avons capturé des prisonniers. Au cours d'une attaque à gros effectifs dirigée sur le village de Malancourt, les Allemands ont pris pied dans un ouvrage avancé et dans deux maisons du village. Leurs tentatives pour pousser plus loin ont été enrayées par nos feux. Le bombardement a d'ailleurs continué sur tout le front d'Avocourt à Béthincourt. Dans les Vosges, nous canonnons les organisations allemandes de Stosswihr et de Munster. Les Allemands ont attaqué vainement nos lignes de Macédoine. Six avions qu'ils ont dépêchés au-dessus de Salonique, ont fait dans cette ville une vingtaine de victimes. Les Grecs manifestent leur indignation. Les ministres italiens ont quitté Paris.

Vendredi 31 mars
Au sud de la Somme, nous bombardons les gares de ravitaillement de Puzeaux et de Hallu (Chaulnes). Nos canons ont abattu un avion près de Nouvion : les passagers ont péri. Au nord de l'Aisne (plateau de Vauclerc) nos batteries ont provoqué une forte explosion. En Champagne, nous abattons un taube (Ste-Marie-à-Py). En Argonne, nous bombardons le bois de Malancourt. L'ennemi n'a point progressé dans le village de ce nom. Il a renouvelé en vain ses attaques et laissé des monceaux de cadavres devant la partie du bois d'Avocourt que nous avons occupée. A l'est de la Meuse, les Allemands ont dirigé une violente attaque avec jets de liquides enflammés sur nos positions aux abords du fort de Douaumont. Ils ont été repoussés. Une seconde offensive, qui leur a coûté de grosses pertes, n'a pas eu plus de succés. Bombardement en Woëwre. Notre tir disperse une forte reconnaissance près de Wissembach, dans les Vosges. Nous avons abattu un focker en Champagne (Dontrieu) et cinq avions près de Verdun. Le général Chouvaïef remplace le général Polivanof au ministère russe de la guerre.