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Dimanche 20 mai Les Allemands ont attaqué, à la suite d'un violent bombardement, nos lignes dans la région au nord-ouest de Braye, depuis l'épine de Chevrigny jusqu'au canal de l'Oise. Nos barrages et nos feux de mitrailleuses ont brisé les vagues d'assaut qui n'ont pu aborder nos positions, sauf sur un point à l'ouest du front d'attaque où quelques fractions ennemies ont pris pied dans nos éléments avancés. Une vingtaine de prisonniers sont restés entre nos mains. Escarmouches à la grenade sur le plateau de Californie. Au nord-ouest de Reims, une tentative allemande avec emploi de liquides enflammés sur un petit poste au sud de Courcy, a échoué sous nos feux. Les Anglais ont exécuté avec succès un coup de main au nord-est de Gouzeaucourt. Ils ont ramené des prisonniers et une mitrailleuse. Des raids ennemis ont échoué à Loos, près d'Armentières et à l'est d'Ypres. Les Italiens, continuant à progresser sur les hauteurs de l'Isonzo, ont pris une nouvelle cime et fait 379 prisonniers. M. Kerenski, ministre de la Guerre russe, a déclaré que la patrie était en danger et qu'il maintiendrait une discipline de fer. La loi de la conscription a été promulguée aux Etats-Unis. |
Lundi 21 mai Sur le chenlin des Dames, l'activité de l'artillerie ennemie, très violente depuis le milieu de la nuit dernière, s'est encore accrue dans la matinée. Depuis l'est d'Hurtebise jusqu'à la région, au nord de Sancy, les Allemands ont dirigé sur nos positions un feu roulant d'obus de gros calibres et de projectiles asphyxiants, mais sous la puissance de notre contre-préparation, l'assaut général qui se préparait a avorté. Sur la plus grande partie du front menacé, les troupes allemandes massées pour l'attaque n'ont pu sortir de leurs tranchées. Sur les divers points où elles ont abordé nos lignes, une lutte très vive s'est engagée et s'est terminée à notre avantage. L'ennemi, qui a subi de lourdes pertes, tant du fait de nos barrages que de notre contre-attaque, a pris pied seulement dans nos éléments avancés, au nord-est de Cerny, sur un front de 200 mètres environ. Partout ailleurs nos positions ont été maintenues. Les troupes anglaises, à la suite d'une nouvelle attaque, se sont établies sur une nouvelle position de la ligne Hindenburg, sur un front de plus de 1500 mètres, entre Fontaine-les-Croisilles et Bullecourt. L'ennemi a vainement tenté de reprendre la position conquise. Les Allemands ont subi de lourdes pertes et laissé des prisonniers. Les Italiens ont fait 254 prisonniers. L'Espagne a suspendu la tractation de toutes affaires avec l'Allemagne jusqu'à ce qu'elle ait reçu satisfaction sur les incidents de torpillage. |
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